Nicolas Karst, président de Sublimed, qui commercialise des dispositifs médicaux pour la prise en charge des patients douloureux chroniques, vient d’annoncer une levée de trois millions d’euros, souscrite sous forme d’augmentation de capital auprès de fonds d’investissement et de fonds privés et publics. « Nous commercialisons notre solution actiTENS, le premier dispositif de TENS [ou neurostimulation électrique transcutanée, NDLR] piloté par une application pour smartphone, depuis mars dernier en France. Nous avons un marquage CE qui nous permet d’aller en Europe. Nous avons pour ambitions, dans les mois qui viennent, d’investiguer un ou deux pays européens, mais notre focus est sur les États-Unis. Nous prévoyons d’obtenir l’accréditation FDA (Food and drug administration) dans les quinze mois qui viennent. »

Si la start-up basée à Moirans et issue de recherches menées en commun par le CEA et le CHU Grenoble Alpes, concentre ses efforts sur le marché américain, c’est qu’il est aujourd’hui, sur le secteur des dispositifs médicaux, « le premier marché du monde. C’est aussi parce que le pays connaît une véritable crise sanitaire, la crise des opioïdes. Elle fait 150 morts par jour avec des prises de médicaments légaux. Les gens font des overdoses sur des médicaments qui sont prescrits dans le cadre de la prise en charge des douleurs chroniques. Le patron de la FDA a déclaré qu’il s’agit de la pire crise sanitaire à laquelle les États-Unis devaient faire face, devant le tabac. Avec notre solution, on ne va pas remplacer les médicaments, mais l’idée est de revenir à des doses correctes et de compléter les traitements des douleurs par de la neurosimulation et donc par notre produit. »

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